Une équipe n’est pas une simple juxtaposition d’individus. Dans la plupart des groupes de travail, l’ensemble des tâches sont attribuées aux personnes les plus compétentes, le chef d’équipe assurant la coordination d’ensemble. Dans une équipe, les membres font émerger des solutions inédites en confrontant leurs expertises et leurs approches, faisant ainsi toute la différence en terme de performance.
L’équipe
Les caractéristiques
Six caractéristiques définissent une équipe :
Le petit nombre : la limitation du nombre d’individus composant l’équipe est imposée par une exigence d’efficacité.
La qualité des liens interpersonnels : dans l’équipe, les relations inter-humaines jouent un rôle essentiel. Une équipe est un ensemble de personnes liées par des interrelations, ayant une certaine conscience d’appartenance et une certaine forme de culture commune. Il n’y a pas seulement une adhésion, il y a une acceptation et une volonté d’adhésion.
L’engagement personnel : l’équipe est un groupe évolutif, où chacun apporte ses savoirs et ses savoir-faire, sa compétence, mais aussi sa propre personnalité. C’est un engagement dans une communauté d’actions qui se complètent et s’enrichissent mutuellement.
Une intentionnalité commune vers un but collectif accepté par tous : la coopération est aussi une co-responsabilité. Il s’agit d’une coopération entre des individus se considérant comme collectivement responsables d’une réalisation. La réussite des actions et l’atteinte des buts sont sans doute la première incitation aux relations interpersonnelles.
Des contraintes : renoncer à une certaine liberté, s’adapter en permanence, communiquer d’une manière particulière,…
Une organisation spécifique : une organisation des rôles et du travail est indispensable, adaptée à la structure, à l’institution, aux buts poursuivis.
Les relations interpersonnelles à l’intérieure de l’équipe
Pour que le travail de groupe soit efficace, chacun de ses membres doit être conscient des motivations sous-jacentes des autres et vouloir que les autres atteignent leurs buts tout autant que lui. Le groupe doit travailler ensemble à des solutions mutuellement définies plutôt que prédéterminées. Si le groupe n’est qu’un agrégat d’individus sans interactions, il n’y aura que peu d’efforts ; parfois il se produira du parasitisme et occasionnellement de l’exploitation (du groupe par tel de ses membres, ou de tel membre par tel autre).
M.V. Seagoe
Comme tout groupe de coopération, une équipe rencontre forcément des « problèmes humains », notamment de type relationnel, c’est-à-dire affectifs. Or, ces problèmes ne peuvent être dépassés que par la cohésion de l’équipe.
La cohésion et ses conditions
La cohésion représente la somme des motivations qui poussent les membres à rester dans l’équipe de travail. Elle augmente avec la valence du groupe pour ses membres c’est-à-dire la valeur attractive du groupe pour chacun de ses membres.
La valence a deux sources :
L’attrait que représentent les activités du groupe : l’attrait direct ou indirect que représente la tâche est facteur de motivation et de cohésion de l’équipe.
L’attrait des membres les uns pour les autres : il est corrélé à trois facteurs :
La confiance
De nombreuses expériences ont montré que certaines variables inhibent les comportements de coopération : il s’agit notamment du fait de ne pas se voir, ou de ne pas pouvoir se parler de manière directe. Lorsqu’un minimum de familiarité avec autrui est possible, le souci de l’intérêt commun prend plus aisément le pas sur la rivalité naturelle, qui s’alimente principalement de la méfiance. D’autre part, plus le partenaire est connu, plus ses actions sont anticipées correctement, ce qui permet de maintenir la confiance et de gagner en efficacité. Un passé commun de coopération réussie intensifie la coopération actuelle.
L’image de l’équipe
L’image que chaque membre de l’équipe se fait de ses partenaires et de l’équipe elle-même comme unité constituée détermine ses comportements. Plus cette image est positive, plus les conduites de chacun sont naturellement orientées vers la coopération. D’autre part, l’image de l’équipe pour ses membre (qu’elle soit positive ou négative), oriente la perception de la tâche et la représentation du travail à effectuer.
Dans les groupes coopératifs, il se produit un renforcement réciproque qui sert à maintenir la fréquence du comportement de résolution des problèmes de chaque membre à un haut niveau. Dans ces groupes, tout comportement individuel contribuant au succès commun renforce les interactions positives. A l’inverse, dans les groupes où la rivalité interpersonnelle domine, toute « bonne réponse » de l’un des membres a, sur les autres membres du groupe, un effet déprimant, car elle les place dans un état d’infériorité dans la performance compétitive.
La cooptation
Une équipe de travail n’est pas un « psychogroupe » dans lequel seuls les rapports affectifs interviennent. La tâche intervient également, avec ses exigences propres. L’efficacité commande des accommodements où la compétence prend le pas sur l’antipathie où l’incompétence d’une personne sympathique finit par agacer. La cooptation, c’est-à-dire le désir qu’ont les mêmes d’une équipe de travailler ensemble, n’est ni nécessaire ni suffisante au début de la constitution d’une équipe. Cependant, après un temps de rodage et d’expérience, l’équipe ne fonctionnera que si ses membres se cooptent tacitement, c’est-à-dire sont satisfaits de travailler ensemble et ont développé un commun sentiment d’appartenance.
Animer et motiver son équipe – Une formation Excellens Formation pour comprendre le fonctionnement, les besoins d’une équipe de travail et savoir y répondre de façon appropriée en donnant du sens organisant le travail, et en favorisant le développement des relations interpersonnelles et de la qualité de vie au travail.
