Savoir dire « non » nécessite d’identifier ses priorités pour être en capacité de dire « non » quand c’est nécessaire.
Pour quelles raisons ne dites-vous jamais non ?
Savoir dire « non » pose les questions de votre relation aux autres, de vos modes de fonctionnement et des raisons pour lesquelles vous ne dites pas « non » alors que vous le voudriez :
Vous ne savez pas comment le dire ou vous avez peur de blesser en refusant.
Vous n’osez pas ou vous ne vous sentez pas en position de refuser. Rappelez-vous que ce petit mot en 3 lettres est l’un des outils de gestion du temps le plus efficace qui soit. Si vous ne l’utilisez pas alors que vous le devriez, le résultat sera toujours le même : surcharge de travail, stress… Vos ressentis, votre irritation sont des indicateurs.
Vous souhaitez faire plaisir et gagner l’approbation des autres. Vouloir aider les autres est une qualité méritoire. Cependant, aider les autres au point d’en oublier ses propres priorités entraînera leur désapprobation quand vous vous trouverez dans l’incapacité de réaliser votre propre travail ou, pire encore, quand vous ne pourrez respecter vos engagement envers eux…
Vous perdez de vue vos propres priorités. Prenez le temps de les identifier. N’oubliez pas que l’on accordera de l’importance à vos priorités que si vous leur en accordez vous-même. Si vous êtes redevable d’un service envers quelqu’un, évaluez la possibilité de pouvoir lui rendre ultérieurement, afin de respecter vos priorités du moment.
5 étapes clés pour exprimer un refus
La ligne de conduite générale : dire « non » à la demande, dire « oui » à la personne. Dans le cas où l’une des demandes vous prend au dépourvu, il important de ne pas répondre de manière instantanée. Comptez lentement jusqu’à 5 et répondez calmement.
- Ecouter et faire préciser la demande (questionnement). Comprendre ce dont il est question, montrer l’attention qu’on accorde à la demande.
- Analyser avec bon sens. Le contexte s’y prête-t-il ? Quel est mon ressenti ?
- Apporter sa réponse : non. Ici et maintenant, franchement (ce qui ne veut pas dire brutalement). Sans laisser de faux espoirs avec une réponse hésitante ou incertaine, « ni oui ni non ». « Je comprends, mais ce n’est pas possible ».
- Exposer calmement les raisons. Une ou deux raisons majeures suffisent (ce qui est différent de se justifier). Elles doivent être fondées sur des faits et des contraintes : priorités, planning, domaines de compétences… « Je comprends, mais ça n’est pas possible, mes engagements actuels ne me permettent pas de prendre en charge un nouveau projet. »
- Proposer une autre solution. Cela traite la demande et fait montre de bonne foi. « Je comprends, mais ça n’est pas possible, mes engagements actuels ne me permettent pas de prendre en charge un nouveau projet. En revanche, le mois prochain je serai plus disponible. »
Comment exprimer un refus partiel ?
Répondez en commençant par la réponse positive, c’est-à-dire ce qui va être fait, suivi de la condition restrictive : « Je veux bien… à condition que… « , « Je suis d’accord… si… ».
Quels sont les 3 points à retenir ?
- Savoir dire non, nécessite d’identifier ses priorités pour être en capacité de dire « non » quand c’est nécessaire ; savoir dire non renforce votre crédibilité.
- Toujours s’efforcer de proposer une solution de remplacement : « voilà ce que nous pouvons faire, vous…, moi de mon côté… ».
- La disponibilité envers les autres est plus légitime si on sait poser des limites : ça permet d’être plus efficace et moins stressé(e).
Quels sont les pièges à éviter ?
- Penser blesser l’autre en disant non.
- Se justifier, empiler les raisons : cela donne l’impression que vous êtes coupable.
- Se mettre en colère, s’énerver devant la répétition de la demande.
Source : L’affirmation de soi, Dominique Chalvin, 2007, Editions ESF
Affirmez-vous sans vous imposer, Dominique Chalvin et Delphine Barrais, 2011, Editions ESF